David Goffin ne participera pas aux Jeux Olympiques. Il l’a annoncé, à dix jours de la cérémoni d’ouverture. Il y a un mois, il s’était blessé à la cheville, lors du tournoi de Halle. La blessure évolue bien, mais les délais sont trop courts, il lui est impossible d’être prêt pour le Japon
C’est forcément une déception pour lui, qui avait été finaliste du tournoi de Tokyo en 2016, et qui avait gagné l’épreuve en 2017. Ce succès reste le plus prestigieux de sa carrière, son seul dans un ATP 500
David, les Jeux Olympiques arrivent, et ce sera trop juste, vous n’irez pas à Tokyo
Ma chute, au premier tour du tournoi de Halle, a provoqué un micro-arrachement osseux à ma cheville, plus une fissure au ligament. J’ai été immobilisé pendant plus de deux semaines, dans une botte. Et là, cela fait une semaine que j’ai repris l’entraînement physique. J’ai encore fait des tests, pour essayer de reprendre le tennis le plus vite possible. Mais j’ai contacté le Comité Olympique hier soir, pour leur dire qu’il était impossible pour moi d’aller aux Jeux. Le départ est déjà dans une semaine, le tournoi commence le 24, et je n’ai toujours pas repris la raquette. Même si cela avance bien et que je peux déjà travailler physiquement pas mal de choses, c’est trop court pour les JO. Mais je suis satisfait de l’évolution de la blessure, je recommence à trottiner, je fais des bonnes séances en salle, muscu et autres. Me retirer de Wimbledon, dans un premier temps, était inévitable. Mais je voulais attendre pour les Jeux, et voir comment la situation évoluait. A une semaine du départ, il est temps d’annoncer mon forfait.
Quel est votre état d’esprit, actuellement ?
Moralement, je suis plutôt bien. J’ai fait une petite coupure, j’ai été immobilisé, et maintenant je reprends l’entraînement. Ce sont des périodes que j’aime bien, quand je peux travailler physiquement et bien me préparer à fond. Cela me donne souvent pas mal de confiance avant de repartir. Et je me dis qu’au moins je serai frais pour la dernière partie de saison. Je ferai tout pour bien terminer cette année. Cela avait le cas, en 2017. J’avais eu un pépin à la même cheville, et cela m’avait permis d’être encore frais et dispo en fin de saison, jusqu’à la finale de la Coupe Davis. Donc, je reste optimiste. J’espère que je vais transformer cette période en du positif et en de la force pour bien terminer l’année.
Vous espérez pouvoir jouer la saison américaine sur dur
Je ne sais jamais comment je vais me sentir d’une semaine à l’autre, mais l’objectif est de faire la tournée américaine, ça c’est sûr. En commençant par Cincinnati et l’US Open. Il y a un tournoi entre les deux, mais je verrai comment je me sentirai. Et si tout va bien plus tôt, je recommencerai au Canada. Avant cela, ce sera impossible. On constatera l’évolution, quand je reprendrai le tennis, d’ici une semaine ou dix jours. On verra comment je me déplace, et comment ma cheville réagit. Mais si j’ai des craintes, que je n’ose pas, ou que je sens ma cheville faible, je ne prendrai aucun risque, c’est certain. Pour le moment, on va un peu plus loin chaque jour, dans mes entraînements physiques, dans mes déplacements, mes étirements, les traitements, la muscu. Cela évolue plutôt vite et plutôt bien.
Beaucoup de joueurs et de joueuses déclarent forfait pour les Jeux Olympiques à cause de la pandémie, des mesures sanitaires, et du huis clos. Vous, si vous n’aviez pas été blessé, vous seriez allé à Tokyo avec plaisir ?
Oui, oui. Depuis le début, j’ai toujours dit que j’irais aux Jeux. D’autant plus que c’était à Tokyo et que j’aime l’endroit et le club. Les conditions là-bas, la surface, cela m’avait toujours bien réussi. Donc j’avais encore plus envie d’y aller. Quand les mesures sont devenues plus strictes à cause du Covid, je voulais quand même y aller. C’était toujours dans le programme, et c’était toujours un objectif. Cela va être des Jeux Olympiques très particuliers, sans public. Mais aller aux Jeux, et représenter son pays, c’est toujours quelque chose de spécial.